dimanche 28 janvier 2007

Se souvenir des belles choses

Mon titre ne fait pas que référence à l'excellent film de Zabou Breitman avec dans les rôles principaux Isabelle Carré et Bernard Campan.

Non, ce titre fait référence à tous ces petits souvenirs qui nous reviennent deci dela pour nous rappeler à tout moment que de belles choses nous sont arrivées. Pas seulement des événements importants. Cela peut être simplement une minute de paix lors d'une ballade en forêt, cela peut-être l'odeur du caramel que grand-mère prépare... Ce sont souvent de toutes petites choses qui suffisent à nous rappeler que ce monde n'est pas futile, morne, égoïste, noir, triste... et que la vie vaut la peine d'être vécue.

Il y a quelques semaines je me suis rendue compte qu'il me manquait quelque chose, que quelque chose manquait dans ma vie... ce quelque chose n'est pas quelque chose d'extraordinaire, c'est un petit bout de mon enfance, un petit bout que j'aimais tant et que je n'ai pas la possibilité d'avoir chez moi... en tout cas pas pour l'instant... c'est un feu de bois qui crépite dans une cheminée, pendant une soirée d'hiver. J'aime le bruit du bois qui brûle, la chaleur que ce feu apporte, la lumière qui y est liée, l'ambiance que ça crée. Lorsque j'étais enfant j'aimais beaucoup le moment ou je rentrais chez moi, transie de froid pour me réfugier devant la cheminée. Je me rappelle d'un jour où j'avais joué tout l'après midi dans la neige, les mains nues, les cheveux gelés rien que pour le plaisir de profiter de la neige, celle qui se fait maintenant si rare. J'étais rentrée, avait enlevé mes vêtements mouillés et étais aller me réfugier devant la cheminée où le feu crépitait, répandait son odeur dans tout le salon et dispensait une chaleur douce et presque maternelle. La glace dans mes cheveux gouttaient tranquillement dans la serviette que ma mère m'avait donnée, mes doigts se réchauffaient petit à petit, je regardais les couleurs du feu et j'écoutais ce que le bois, sur la fin de sa vie, avait à me raconter. Rien d'autre n'existait. Seuls, le feu et moi, étions en phase, nous nous comprenions: l'un de nous réchauffait de chaleur tandis que l'autre réchauffait de sa présence et de son attention. Je n'aime pas le feu en lui même, j'aime simplement le feu de bois, dans une cheminée. Ce n'est pas grand-chose mais c'est tellement pour moi. C'était pour moi une espèce de présence rassurante et je préfère encore cent fois passer ma soirée devant un bon feu de bois plutôt que devant la télé ou mon ordinateur.

Lorsque j'étais enfant, je lisais beaucoup (ça n'a pas toujours été le cas mais une fois que je m'y suis mise je ne me suis plus jamais arrêtée) et j'aimais mettre de la musique en lisant. Pas la radio mais un cd que j'aimais bien. J'aime beaucoup l'Égypte alors j'ai lu pas mal d'ouvrages de Christian Jacques. Et aujourd'hui encore certaines chansons de Sting ou de toto me font repensées à une trilogie de Christian Jacques dont je ne me rappelle plus le titre mais dont je me rappelle l'histoire: l'histoire d'un scribe. J'avais beaucoup aimé cette lecture et j'aimais (et j'aime toujours) Toto et Sting (vous avez le droit de dire que ces deux groupes ne correspondaient pas vraiment à mon âge mais... même si j'ai réussi à apprécier le groupe Aqua, qui était à la mode à ce moment la, rien ne m'empêchait d'avoir des goûts un peu vieillot en même temps)(soit dit en passant j'ai toujours des goûts un peu vieillot en matière de musique car j'ai toujours préféré l'art musical à la musique commerciale).

Le jour où vous avez un coup de blues, arrêtez vous 5 minutes, enlevez vos chaussures, enfilez vos pantoufles, vêtez vous pour être le plus à l'aise possible, pour vour sentir en sécurité, prenez place à un endroit que vous aimez chez vous (votre lit, votre divan ou votre fauteuil) et pensez aux bons moments de votre enfance, aux odeurs que vous aimiez et qui vous ont marquées, à un livre que vous avez dévoré tellement il vous a inspiré, à une chanson qui a pris une signification particulière lors d'un événement heureux sinon au moins porteur de paix. Bref, ressourcez vous de souvenirs oubliés.

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