lundi 8 novembre 2010

Des mots difficiles

Ce ne sont que quelques mots mais ils ont tellement de poids qu'ils peuvent être parfois difficiles à prononcer.
Lorsque l'on n'a pas eu l'habitude de les entendre et de les prononcer depuis le plus jeune âge, ce sont des mots qui deviennent précieux et rares. Au fil du temps, on espère qu'un jour on saura être capable de les dire mais aussi qu'on sera la personne à qui qqn les destine. Ces mots rares dans nos vies deviennent chers à notre cœur.
On apprend au fur et à mesure de sa vie quel poids ils peuvent avoir et dans quels cas ils peuvent être prononcés.
A force d'attendre on finit par se dire qu'on ne le mérite pas. Malgré tous ces efforts, malgré cette envie, ce besoin, on se résigne, on renonce presque : l'important c'est de vivre ou même de survivre après tout.
Puis vient le moment où on se les entend dire, ce moment tant attendu arrive ! Et là, on est impuissant, incapable de les recevoir, d'y faire face et d'y répondre. Et là, on espère que nos actes ont pu prouver que ce ne sont pas les sentiments qui sont absents mais que ce sont juste les mots qui n'arrivent pas à franchir cette barrière du son.
Ensuite on s'en veut. Ensuite on voudrait que ce moment soit arrivé à un autre moment. Et même si l'on sait que peu importe l'instant, on aurait aimé que cela se soit passé quand on aurait été prêt : prêt à recevoir et à répondre, prêt à les accepter et à les dire. Mais on sait parfaitement qu'être prêt ce n'est pas facile et ce n'est pas prévisible.
A ce jour, on me les a dit 8 fois. La dernière c'était il y a qqes jours. La première c'était il y a à peu près 6 ans. Seulement 3 personnes me l'ont dit (dont 5 fois, dont la dernière, de ma mère). Évidemment, en plus de ma mère, ce sont 2 personnes à qui je tiens énormément. Ce n'est pourtant qu'à cette huitième fois que j'ai su y répondre. Je n'ai pas su les dire à mon tour, j'ai su y répondre. J'ai encore beaucoup de chemin à parcourir. J'ai encore une grosse partie de ma carapace à enlever. J'ai passé tellement de temps à protéger mon cœur que j'ai parfois l'impression de donner trop l'image d'un cœur très bien caché derrière de solides fortifications.
Ceux qui me connaissent bien savent que pour moi, chaque mot à son importance, et qu'il est important à mes yeux que ce qui doit être exprimé le soit. Elles savent également que ce que je n'arrive pas forcément à dire, j'arrive parfois, au bout d'un certain temps, à l'écrire. Alors même si je suis en chemin sur la voie de la parole, je tenais à écrire... à vous 2 : moi aussi, je vous aime (j'espère que vous saurez vous reconnaitre LV et CD ;) sinon ca va me forcer à vous le dire ^^).
Et pour mes autres amies les plus proches, mais si, mais si, je vous aime aussi ;)

jeudi 5 août 2010

Fantôme

Elle était bel et bien là. Même pays, même région, même ville, même feu. Je l'ai bel et bien vue. Je suis passée inaperçue. Elle au pied du feu, moi le pied sur la pédale.
J'avais suivi ma route, une ombre à ma cheville. L'ombre d'un fantôme douloureux.
J'avais survécu aux assauts et survivais depuis malgré les blessures.
Puis vint les signes. Ils me conduisirent tous vers les souvenirs. Ils me conduisirent tous vers un choix nécessaire. Malgré les doutes, l'ombre fantomatique a laissé des traces.
Mais à ce feu, elle a été le signe ultime. Elle marque le début d'une nouvelle ère tandis qu'elle a marqué la fin d'une autre.
Tel un fantôme surgit de mon passé, elle a croisé ma route et ce fut un adieu.

samedi 24 juillet 2010

Première tentative...

Voici l'objet de ma première tentative dont le sujet est : Le Hasard.

Quel Monsieur ce Monsieur Hasard !

Mon hasard est un homme élégant en costume trois pièces, tel un Hercule Poirot dans son quotidien, flanqué d'un autre style se rapprochant fortement de celui de l'ampoule à idées qui nous illumine ponctuellement. Curieux mélange me direz-vous. Mais je n'irai pas jusqu'à décrire la procédure qu'il doit suivre pour l'allumage : la chevillette et la bobinette ne sont pas de mon ressort. Cet homme vous dirait "Secret Professionnel" de sa voix hasardeuse, pour répondre à vos interrogations pleines de curiosité.

Nous croiserions cet homme dans la rue, par hasard, nous penserions très facilement qu'il est digne du meilleur asile qui soit : gâcher un si beau costume avec des loupiottes... et ce tic affreux qui fait s'illuminer son accoutrement.

Mais il n'est pas seul... celui-ci c'est le mien et celui de quelques personnes qui me sont complètement inconnues, choisies au hasard. Enfin... en ce moment tout au moins. La roue tourne aussi pour cela.

A croire que le Hasard est très occupé à pimenter nos vies : ils sont des dizaines, non des centaines, que dis-je, des milliers ! à gérer le hasard de nos vies. Il faut bien cela lorsque l'on sait qu'il existe un service hasardeux spécial pour les éléments qui composent la nature.

Evidemment nous n'avons pas un seul hasard toute notre vie... sinon il s'appellerait destin. Non, nous avons, par le fruit de tous les hasards, un nouveau hasard à chaque fois qu'un hasard le décide. Alors, du coup, soit le Hasard fait bien les choses, soit le fruit du Hasard nous punit. De quoi nous punit-il ? J'avoue que je ne sais pas. Seul le hasard peut le dire. Encore faudrait-il qu'il ait pris la peine de se renseigner auprès du service de planification des hasards... Pour sa défense, s'il ne s'est pas renseigné ou s'il n'a pas réussi, c'est peut-être aussi de la faute du bureau des renseignements qui perd à chaque fois, comme par hasard, le plan des services et les horaires d'ouverture décidés au hasard quotidiennement.

Vous aurez surement remarqué dans toute cette organisation du Hasard, que tout n'est quand même pas hasardeusement géré. Si c'était le cas, cela s'appellerait l'Anarchie. Les anarchies je ne vous en parle pas... trop c’est l'anarchie difficile raconter de... Déjà pour réussir à mettre en ordre au hasard afin d’expliquer le Hasard c'est assez difficile... alors imaginez un peu l'anarchie pour l'Anarchie ! Mais là, je fais des suppositions hasardeuses car je n'ai encore jamais essayé de mettre de l’ordre dans le Hasard et encore moins dans l’Anarchie.

Trêve de digressions : je ne sais pas si c'est mon hasard ou si c'est le Hasard qui m'a amené à parler de hasard mais, en tout cas, après avoir répondu à la question "Qui est le hasard ?" (à laquelle la réponse fut "Ni destin, ni anarchie"), je vais répondre à l’interrogation "Qu'est-ce que le Hasard ?".

Le Hasard c'est, comme par hasard, hasardeux. Cette réponse vous avance bien pour comprendre, n'est-ce pas ? C'est le fruit du hasard, croyez moi.

Le Hasard c'est bizarre.

Il fait parfois bien les choses : vous rencontrez quelqu'un, par hasard, dans un café, et vous apprenez quelques minutes après que c'est l'homme ou la femme de votre vie (autre nom de ce hasard : coup de foudre), votre conjoint casse, par le plus grand des hasards, une lampe ou plutôt LA lampe (qui ne rentre pas dans le style, qui fait des bruits bizarres ou qui est moche) qu'il adorait mais que vous détestiez (autre nom du hasard : volonté de placer les objets qui ne conviennent pas dans des endroits à risques) ou alors vous avez besoin de monnaie pour le parcmètre (autrement appelé voleur pour ceux qui ont un vocabulaire différent) et par hasard vous trouvez un billet par terre (autre nom du hasard : chance).

Mais, il fait parfois mal les choses ce fameux Hasard : la personne que vous aimez en secret rencontre quelqu'un, par hasard, dans un café, et en tombe amoureux, c'est le coup de foudre pour elle et pour vous c'est le coup fatal ( Fallait te déclarer plus tôt mon vieux ! ), vous cassez une lampe ou plutôt LA lampe que vous adorez, en enfilant votre veste, c'est une volonté de fer pour elle et un coup du sort pour vous (Fallait pas la laisser faire quand elle a trouvé des arguments absurdes pour trouver une place à cette lampe ! ) ou vous avez perdu le billet qui devait vous permettre de jouer quelques grilles de Loto parce qu'en ce moment vous avez (plutôt aviez non ?!) de la chance et que vous vouliez en profiter (certains parlent de taxe sur la bêtise en parlant du Loto... vous en pensez quoi ?).

Enfin bref... le Hasard c'est une question de point de vue.

Les plus sceptiques me diront "Ah évidemment cette excuse fallait bien qu'elle sorte à un moment ou un autre ! C'est toujours pareil avec vous qui pensez avoir réponse à tout ! Vous essayez d'expliquer et quand vous vous rendez compte que c'est compliqué, vous glissez ce genre de phrase, vraie, mais qui n'explique rien ! "- Maman, comment on fait les bébés ? - C'est le fruit du hasard ma fille." ou "- Et voilà, encore une fois, je te demande de faire un tout petit quelque chose pour moi et, comme par hasard, c'est justement ce que tu n'arrives pas à placer dans ton emploi du temps ! - C'est qu'un pur hasard ma chérie... à chaque fois..." ou "- Le verre est à moitié vide ou à moitié plein ? - C'est une question de point de vue." ou encore "- La poule ou l'œuf en premier ? - Ah ca... c'est une question de point de vue... et peut-être aussi un petit peu d'évolution...". Super vos réponses non ?!"

Ce à quoi je répondrais ceci : le Hasard c'est un événement que vous n'attendiez pas mais que vous espériez en secret, c'est un choix que vous n'aurez pas à faire, c'est un bonheur sans limite ou un malheur sans nom, c'est futile ou déterminant, c'est une seconde par ci et une seconde par là, c'est une suite d'événements non planifiés (ou en tout cas pas par celui qui subit ou qui profite), c'est le petit (ou le grand) quelque chose qui va mettre un peu de piment dans la vie, bref, c'est beaucoup, beaucoup de choses différentes et qui se ressemblent pourtant... est-ce le fruit du hasard ? Peut-être... ou peut-être pas. Qui sait si la réponse ne s'affichera pas, à tous, un jour... au hasard d’un coup de vent ou d’un coup de cœur ou peut-être, qui sait, au hasard d’une nouvelle. Quel Monsieur ce Monsieur Hasard !

dimanche 10 janvier 2010

Quête, souffrance, espoir puis... délivrance ?

On a beau se dire que cela n'arrivera pas à soi, qu'on est plus fort et capable d'encaisser, sans rien montrer, cela ne nous rend pas différent.
Finalement, sur ce point, on ne diverge pas. On endure. On stresse. On a peur. On passe beaucoup d'heures au travail. On s'inquiète. On dort de moins en moins bien. On se pose des questions. On essaye de supporter la douleur en se disant que c'est la dernière ligne droite. On finit par moins dormir. On s'épuise pour réussir à aller se coucher. On est mal. On ne sait pas quoi faire de plus. On a envie de ne pas s'inquiéter mais ce n'est pas possible : c'est trop compliqué.

Il est déjà difficile d'être seul en temps normal.
Lorsque des poids s'ajoutent sur nos épaules, cela devient pesant et la solitude est encore plus difficile. Qu'on soit solide ou pas, qu'on se soit affublé d'une carapace ou non, on finit toujours par être touché et par être écrasé par les événements: la main en l'air, en direction de la lumière, les épaules sous les poids, le boulet à la cheville et la tête juste en dessous du niveau de l'eau. Une bouffée d'air volée à chaque fois qu'on réussit à vivre quelques secondes comme avant.

Ce "avant" plein de doutes, de douleur et d'ignorance. Fatiguant à sa façon. Stressant à sa façon. Ni peur, ni crainte: juste la quête d'une réponse.

Je suis toujours en attente de cette réponse mais un espoir apparait. Et finalement cet espoir se mêle à tout ce qui est le pire à vivre.
Le moment qui semble se profiler comme une délivrance est précédé par une souffrance qu'on ne peut éviter.

J'espère seulement que l'espoir d'un mieux se transformera en un réel mieux, libérateur.