mercredi 11 novembre 2009

Humaine et comme tout le monde

Dans la vie, nous y allons chacun de notre personnalité et de nos choix. Nous avons chacun nos blessures qui mettent un temps plus ou moins long à guérir, selon les entourages et les événements qui suivent.

Chaque élément douloureux nous façonne aussi surement que nos moments de bonheur.

Chaque mouvement, chaque parole est un choix. Qu'il soit réfléchi ou non, il nous amène toujours un peu plus vers ce que nous sommes, au fond de nous.

Mais chacun de ces choix est régie par un code. Au volant de notre voiture nous suivons le code de la route (ou pas d'ailleurs...). En discussion avec une personne plus jeune ou une personne plus âgée, nous avons des comportements différents. Dans un pays étranger, nous nous adaptons car nous savons pertinemment que ce n'est pas le pays qui va prendre la peine de s'adapter à nos habitudes : l'étranger ne serait plus étranger et chacun aurait le même chez soi. Avec nos amis, nous avons un différent niveau de complicité et de partage : à l'un vous prêterez votre crayon, à l'autre vous confieriez votre vie.

Tous ces codes évoluent. Le code de la route n'est pas le même aujourd'hui qu'il y a 20 ans. Les règles de respect envers notre prochain ont changées (je n'alimenterai pas le débat en disant "dans le mauvais sens" mais sachez que je le pense sincèrement... le respect se perd à mon grand désarroi). Les us et coutumes s'oublient. La distance nous éloigne de nos amis. Nos choix divergent et nous séparent.

Une vie se construit autour de bonnes surprises et de grosses déceptions. Nous ne pouvons pas changer au même rythme que notre entourage. Mais c'est cela qui nous fortifie. Nos grands moments de solitude finissent par être aussi importants que les moments de partage avec tous nos amis. L'un permet de se construire, l'autre permet de bâtir des relations sociales épanouissantes. Certains s'aperçoivent un jour que privilégier la face cachée est tout aussi mauvais que de privilégier la face publique et d'autres préfèrent vivre au gré de leurs humeurs pour ne surtout pas s'apercevoir d'un quelconque malaise.

Non tout cela n'est pas un hasard. C'est le déroulement d'une vie. De la votre, de la mienne. Nous sommes tous différents mais à la fois tous les mêmes.

Nous avons les mêmes doutes, les mêmes peurs, les mêmes envies, les mêmes rêves, la même vie fragile et sensible.

Malgré tout on a chacun sa façon de réagir. Moi je m'en veux. Je m'en veux de ne pouvoir donner autant à un amour qu'à un ami. Je m'en veux de ne pouvoir consacrer plus de temps aux autres. Je m'en veux de ne pouvoir me dédoubler pour aussi m'occuper de moi. Je m'en veux de m'en vouloir... Je suis humaine et je suis comme tout le monde. M'en vouloir alors que je n'y peux rien est déconcertant et pourtant moteur. Après tout moi aussi il m'arrive d'avoir froid, d'avoir mal , de pleurer et d'avoir envie de tout casser...

Je suis humaine... Je suis comme tout le monde.