samedi 16 juin 2007

La boucle est bouclée

"N'y pense pas... n'y pense pas... n'y pense pas...". C'est facile à dire mais peu facile à faire. Engloutie. Oui je me sens engloutie: engloutie sous les données, engloutie sous les efforts faits et à faire, engloutie par mon emploi du temps, engloutie par ma solitude, engloutie par mon envie de voir le monde, engloutie par mes erreurs passées, engloutie...
Je sombre mais je vais vers la lumière. Rien ne m'y appelle mais je m'y atèle. Même entourée, je me sens parfois seule, comme s'il manquait une pièce au puzzle de ma vie. Peut-être pas la clé de voûte mais la clé du bonheur cela est certain. Je cherche à m'extirper de ce piège qu'est la vie, je fais face à l'habitude tout en essayant de l'éviter. Effectivement je cherche les autres et je fais beaucoup pour eux mais c'est une manière d'exister, de se rendre utile au monde, de se convaincre qu'au moins une fois dans sa vie on aura pu faire quelque chose qu'au moins une personne n'oubliera jamais. C'est comme une volonté inappropriée de devenir immortelle tout en espérant en secret ne pas trop se faire remarquer car on estime n'exécuter que des actions tout à fait normales et basiques. Etre reconnue mais rester anonyme n'est pas une tâche facile, elle est même bien difficile voire insurmontable mais apparait toujours comme réalisable, à portée de main.
On s'ébroue dans nos vies comme si l'on était à la recherche de quelquechose de "trouvable". On court, on rit, on stresse, on rigole et on finit par ne plus rire, par ne plus rigoler ni même sourire. Notre seul vie est de se forcer à aller de l'avant ou au moins de survivre. On apprend aussi très vite à râler parfois même plus vite et plus fort que les autres. Le ton monte mais le discours et les actes ne changent pas. On court après un idéal qui de toute façon, au fur et à mesure que le temps passe, devient de plus en plus inaccessible car on détruit tout. Notre passage est dévastateur.
On ne veut pas y penser pour finalement ne penser qu'à ça...