samedi 17 février 2007

Enigme

Je le sens. Je me rapproche de lui de plus en plus. Il n'essaie pas de fuir. Je suis attirée, comme aimantée, sans pour autant sentir qu'il est inévitable. Pas encore. Je reste loin, là-bas, mais l'espace entre nous se restreint. Malgré cette attirance parfois feinte, je cherche à l'éviter. Mais quelle que soit ma volonté ou ma tactique aucune ne le vainc.
Avant même d'avoir à m'en préoccuper, je le redoute. J'essaie de le repousser mais quoi que je fasse, il est inévitablement là. Le repos ne serait plus seulement repos sans lui. Sa présence est parfois trop lourde pour le repos qui n'en devient du coup plus un.
Il est la fin mais aussi le représentant d'un début plein d'espoir et de vie. Il sait se faire attendre, se faire désirer mais toutefois peu souvent par la personne qui devrait le toucher, le sentir et même le vivre. Il a la force de venir vous chercher où que vous soyez. Il vous guette même lorsque vous êtes ailleurs et c'est même là qu'il est le plus menacant pour vous. Il peut également vous sauver mais dans ce cas, vous n'avez même pas le temps de le voir arriver.

De quoi est-il question ici, à votre avis?

jeudi 8 février 2007

Et ça continu encore et encore, ce n'est que... la fin

Aujourd'hui je me prépare sérieusement à dire aurevoir à ma seconde grand-mère... Elle est sur le déclin depuis longtemps mais son état a empiré il y a un peu plus d'une semaine. Elle a été admise à l'hôpital. A ce moment là je me suis tout de même inquiétée mais je savais, (je sentais?) que ce n'était pas très grave. Et effectivement c'était le cas à ce moment là. Les médecins disaient que ce n'était rien et mes parents pensaient déjà à une maison spécialisée pour prendre soin de ma grand-mère. Et tout à coup, j'apprends le pessimisme des médecins et me sens précipitée. Je dois aller la voir. Je veux avoir le temps de lui dire aurevoir. Je ne sais pas comment lui dire, je ne sais pas comment je me comporterai, comment j'arriverai à me comporter avec elle mais je sens et je sais qu'il faut que j'y aille. J'espère en avoir le temps.

Pour mon autre grand-mère, quand elle est décédée, je ne l'avais pas vue depuis quelques années car je n'avais pas pris le temps de faire le voyage pour la voir. Je n'ai pas pu la voir, lui dire aurevoir. J'ai appris son décès la veille de son enterrement via internet alors que j'étais en Irlande pour mes études. Je n'ai pas pu être présente à son enterrement, je n'ai pas encore pu aller sur sa tombe: non par manque d'occasion mais plutôt parceque je n'y arrive pas. Et cela me fait encore mal aujourd'hui.

Je ne veux pas me retrouver dans la même situation mais quoi que je fasse, c'est impossible que ce soit le cas. Après le décès de ma grand-mère, je devrai m'occuper, tout autant que ma famille, de mon grand-père. Je sais aussi qu'il faudra que je me prépare au déclin de mon grand-père...

Il est si difficile de porter tout sur ses épaules et ne rien laisser paraître... C'est comme certaines douleurs physiques qui ne se voient pas de l'extérieur mais qui font pourtant si mal. On souffre mais on ne veut pas que cela devienne un fardeau. On avance, avec le sourire, avec le plus d'énergie possible puis on s'avachi et on se shoote en rentrant chez soi juste pour pouvoir recommencer le lendemain. Mais quand les soucis s'amoncellent, on ne sait plus où donner de la tête... On ne sait plus dans quel ordre les prendre, on ne sait plus comment s'en sortir, on ne trouve plus la sortie. Et quand la solution n'est pas dans vos mains, il vous reste un tas de problèmes que vous voulez voir partir mais qui ne partent pas car tout le monde n'avance pas à votre rythme, tout le monde ne réagit pas comme vous, tout le monde n'a pas les même préoccupations que vous, tout le monde n'a pas les même buts que vous, et tout le monde n'a pas la même motivation ou la même force que vous.